Violences policières : quel sort pour nos jeunes ?

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Au cours d’une soirée parisienne, sur le boulevard Saint-Germain, le 1er juillet dernier, un motard policier a renversé un jeune homme de 19 ans. Le jeune homme prénommé Richy était au moment des faits sur un Vélib dans le but de se rendre à son travail. En ce moment, une enquête est ouverte par le parquet de Paris.

Collision violente : Richy plongé dans le coma

Cette collision fut d’une violence sans nom, à tel point que Richy est plongé dans un coma artificiel depuis maintenant un mois. Le bilan est lourd pour le jeune homme qui, après être entré en collision avec le policier, souffre de nombreux maux, dont un traumatisme crânien sévère, une infection pulmonaire et de nombreuses fractures aux jambes. Actuellement, le pronostic vital est engagé.

La famille de la victime a déposé deux plaintes. Une première a été déposée auprès du tribunal judiciaire de Paris pour mise en danger de la vie d’autrui. Pour la deuxième, elle a été adressée à l’inspection générale de la police nationale (IGPN), plus connue sous le nom de la police des polices pour omission de porter secours par personne dépositaire de l’autorité publique.

Accident controversé : deux versions opposées sur la responsabilité du policier

Pour l’instant, deux versions s’opposent diamétralement en partant sur la base d’un accident en service ou non.

Dans la première version, celle du côté de la famille, l’avocat chargé de l’affaire, Maître Henri Braun affirme que Richy a été percuté « par un policier motocycliste qui roulait à une vitesse manifestement très excessive ». Et ce, pour une zone qui est limitée à 30km/h. Plus encore, de nombreux témoins ont permis de recueillir de précieuses informations. Il s’agit ici de reconnaître que le groupe de policiers roulait bien sans équipements professionnels de service, à savoir ni gyrophare ni sirène.

L’avocat de la famille, n’a pas hésité à faire gronder sa colère qui n’est pas sans être consensuelle avec le mécontentement populaire. Voici ses mots que nous retenons :

« On est face au problème de la police qui fait n’importe quoi et se croit tout permis. Ce sont les policiers qui mettent les contraventions et eux-mêmes peuvent ne pas respecter le Code de la route en toute impunité ! »

A t-il déclaré.

C’est notamment le travail acharné de StreetPress et la rédactrice Lina Rhrissi qui nous permet d’avoir accès à cette seconde version. Celle-ci a énormément surpris la famille de la victime, car elle n’en avait auparavant jamais eu connaissance. Dans cette version, on affirme que le policier assurait ses heures de fonction. Sur ce cas de figure, le Code de la route aurait été respecté par les motards de la police nationale ayant franchi une intersection au feu vert, tandis que le jeune cycliste lui aurait grillé un feu rouge. Bien évidemment, ces propos ont été tenus par les membres de la juridiction.

Allégations de discrimination : la famille de Richy réclame justice et vérité

Pendant que les deux camps s’affrontent, des propos plutôt choquants et outrageux ont émergés et ceux-ci ont pu être révélés après les diverses communications établies avec la famille de Richy. Tout d’abord, il faut savoir que la famille n’a appris que le lendemain l’existence de cet accident, dans lequel Richy a été percuté par un fonctionnaire de police, et ce, après une audition au commissariat. Juste après ces révélations, un agent de police a demandé à la famille de la victime leur origine (qu’il présumait pakistanaise) et aussi s’il avait l’habitude de griller des feux rouges ou de consommer des stupéfiants. Des allégations que l’on conçoit comme discriminatoires et racistes.

Pour cette famille sri-lankaise, arrivée en France en 1989 en tant que réfugiée pendant la guerre civile au Sri Lanka, la relation qu’ils entretiennent avec la France commence à devenir tumultueuse. Face à cette injustice, pour un constat plutôt clair, nous citons les paroles du père :

« ce qu’il s’est passé n’est pas normal », le cœur est plus que serré.

« S’ils roulaient à 30 km/h, il n’aurait pas eu ça. Un accident en ville doit être léger, pas comme sur l’autoroute. »

« J’ai toujours aimé ce pays parce qu’il nous a accueilli, mais depuis l’accident, je ne comprends rien »

Regrette le papa.

Nous espérons que la justice soit faite et que la vérité soit mise en lumière pour soulager cette lourde peine. Nous adressons également une grande pensée aux proches de la victime.

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