En plus d’être l’un des festivals de cinéma les plus importants dans le monde, le Festival de Cannes est la vitrine rêvée pour tous les acteurs pour mettre en avant leur création. Sa 75ème édition, qui s’est déroulée du 17 au 28 mai, a accueilli l’Inde comme pays d’honneur du festival. Retour sur le déroulé de ces dix jours dédiés au cinéma du monde entier.
L’INDE OUVRE SON PAVILLON
Depuis quelques années, le cinéma indien tente de s’ouvrir de manière plus massive au marché international. Le gouvernement a bien compris que les différentes industries cinématographiques qui composent le pays pouvaient être un élément de soft power puissant et efficace.
C’est ainsi que le pays a pu ouvrir son propre pavillon au Village International du Festival de Cannes où une soixantaine de pays sont représentés. R.Madhavan, Pooja Hegde, Deepika Padukone ou encore Nawazuddin Siddiqui ont été convié à cette ouverture. Et le ministre de l’Information, de la Radiodiffusion et de la Jeunesse, Anurag Thakur a aussi participé à l’inauguration du pavillon.
Il a affirmé, lors d’un discours d’inauguration diffusé en direct sur YouTube, que “l’Inde souhaite donner au public mondial un avant-goût de l’excellence cinématographique, des prouesses techniques, de la riche culture et de l’illustre héritage de la narration du pays”.
Et dans l’idée de rendre l’Inde toujours plus attractive, le ministre a terminé en annonçant plusieurs mesures permettant de faciliter le tournage de contenu audiovisuel en tout genre sur le territoire indien.
Remboursement de certains frais de production, visa plus long pour les équipes de tournage, création d’une plateforme permettant de louer certains lieux touristiques. L’Inde doit être une destination de rêve pour les réalisateurs et producteurs internationaux.
Cette année 2022, la Croisette a vu le cinéma indien (et du Sud) se faire plus présent
En effet, de nombreux films indiens ont été présentés lors du Marché du film de Cannes. Cela permet aux réalisateurs et aux producteurs du cinéma indien d’attirer les distributeurs internationaux et ainsi de diffuser leurs films à un public plus large.
Des métrages comme Goldfish (réalisé par Pushan Kriplani) et Rocketry : The Nambi Effect avec R.Madhavan derrière la caméra et dans le premier rôle ont été diffusé en avant première à Cannes.
Et d’autres ont révélé leur première affiche. Rat on a highway avec Vivek Singh Chauhan à la réalisation et Randeep Hooda dans le rôle principal ainsi que Footprints On Water réalisé par la débutante Nathalia Syam seront les prochains films à suivre de près en Inde.
Mais ce n’est pas tout. Le musicien multirécompensé AR Rahman a aussi présenté son film Le Musk. Ce long-métrage a été pensé comme une œuvre technique sensorielle et complètement immersive. Le Musk est aussi un film en réalité virtuelle qui a nécessité de nombreuses équipes de VFX à travers le monde.
D’autre part, cette édition du Festival a récompensé le documentaire All that breathes du prix de L’Œil d’Or. Le film suit deux frères de New Delhi, Nadeem et Mohammad qui dédient leur vie à sauver les petits oiseaux blessés de la ville; en particulier les milans noirs.
Mais le film pakistanais Joyland est aussi reparti lauréat du prix Un Certain Regard. Ici, retrouvez un article détaillant sa récompense.
Enfin le court-métrage népalais Lori : Melancholy of my mother’s lullabies a remporté la Mention Spécial du Jury de cette 75ème édition.
UN TAPIS ROUGE QUATRE ETOILES
Evidemment pas de Festival de Cannes sans son tapis rouge et ses célébrités.
Aishwarya Rai Bachchan, AR Rahman, Aditi Rao Hydari, Hina Khan, Urvashi Rautela, Pooja Hedge, Nawazuddin Siddiqui ou encore Tamannaah Bhatia ont tous foulé le tapis rouge cette année.
Mais une actrice indienne a attiré tous les regards. Et c’est Deepika Padukone !
En effet, l’actrice la mieux payée de Bollywood faisait partie du jury de cette édition, présidée par l’acteur français Vincent Lindon. Le jury a eu la lourde tâche de désigner quel film gagnerait la Palme d’Or. Et cette année, c’est le drame noir et satirique Triangle of Sadness, réalisé par le suédois Ruben Östlund qui a remporté le prix tant convoité.
Tout au long du festival, celle qui est aussi devenue très récemment égérie Louis Vuitton a illuminé le tapis rouge par ses tenues flamboyantes. Passant de Sabyasachi à Louis Vuitton, mais aussi par Cartier, Deepika nous a offert de véritables moments de mode.
Lors de la conférence de lancement du festival, Deepika Padukone a exprimé sa joie et sa reconnaissance. Elle a également fait preuve d’humilité en précisant qu’aucun membre du jury n’avait réellement les capacités pour juger un film, mais que chacun devait “simplement tirer profit du processus créatif”.
Et Deepika Padukone n’a pas fini de nous impressionner. En effet, en 2023, on pourra la retrouver à l’affiche de projets aussi ambitieux qu’excitants. Pathan, Fighter, remake de The Intern ou encore le mystérieux Projet K avec Prabhas seront d’autant de longs-métrages dans lesquels on retrouvera la talentueuse actrice.
Rédactrice cinéma, culture et mode.