Grèves étudiantes au Bangladesh: le bilan des victimes s’alourdit

Bangladesh
Des manifestants anti-quota affrontent la police et des partisans du parti au pouvoir, la Ligue Awami, dans le quartier de Rampura à Dhaka, au Bangladesh, le 18 juillet 2024. © Mohammad Ponir Hossain, Reuters

Depuis début juillet, le Bangladesh est secoué par des manifestations étudiantes inédites. Les étudiants dénoncent le système controversé des quotas pour les emplois publics, accusé de favoriser les descendants des combattants de l’indépendance au détriment du mérite.

La loi des quotas, mise en place en 1971 par Sheikh Mujibur Rahman et récemment rétablie par la Cour suprême, réserve 50% des postes dans la fonction publique à la discrimination positive. Sur ces 50%, 30% sont spécifiquement réservés aux enfants et petits-enfants des combattants de l’indépendance de 1971. Le reste des quotas favorise les femmes et les résidents des zones moins développées. Les étudiants critiquent cette loi, la jugeant corrompue et demandent qu’elle soit limitée aux minorités ethniques et aux personnes handicapées, avec 94% des postes attribués au mérite.

Les manifestations, menées par les étudiants de l’Université de Dhaka, ont dégénéré en affrontements violents, entraînant la fermeture de plusieurs universités. Ces affrontements avec les forces de l’ordre et des partisans du gouvernement ont fait 39 morts, dont un journaliste, selon un nouveau bilan établi jeudi 18 juillet, jour où le siège de la télévision d’État a été incendié.

Les services mobiles et internet ont été coupés, et une enquête judiciaire a été ouverte.

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