Yasmeen Ghauri née le 23 mars 1971 au Canada, d’un père pakistanais et d’une mère
allemande. Malheureusement, son origine ne facilitera pas son enfance car discriminée par ses camarades.
Durant ses études, la jeune femme travaille chez MacDonald. C’est ainsi qu’à l’âge de 17 ans, elle se fait repérer par un coiffeur, Edward Zaccharia. Il lui proposa d’intégrer le monde de la mode.
Une opportunité qui sera mal vue auprès de sa famille de confession musulmane ainsi, son père n’acceptera pas ce choix. Elle sera donc amenée à quitter le nid familial, une décision bien plus difficile que ce que l’on peut croire.
“La seule femme racisée de cette époque qui tirait son épingle du jeu financier, c’était Naomi Campbell. Mais l’arrivée de Yasmeen va provoquer un tremblement de terre dans ce monde cadenassé. qui ne sera pas mesurable sur l’échelle de Richter.”
Nora Dialna / www.Dialna.fr
Une voie ambitieuse qui permettra, selon elle, de changer le regard de la mode. Or, face à une industrie où la femme caucasienne est valorisée ET favorisée, avoir une peau colorée est une rude épreuve. Notamment pendant une période où le racisme bat son plein.
Ainsi, elle commença par sa ville natale où ses castings se solderont par un échec. Puis, elle finira par tenter sa chance en Europe à Milan. Malgré de nouveaux refus, la jeune femme ne se laissa pas déstabiliser, et s’envola pour Paris. Là-bas, elle rencontre Azzedine Alaïa, styliste et grand couturier franco-tunisien, celui qui lui ouvrira les portes de la mode.
“c’est la première femme d’origine sud asiatique à être « un ange » pour Victoria Secret. Et à faire des couvertures de magazines comme Vogue Espagne, Allemagne, Royaume Uni, ou encore Elle France.”
Nora Dialna / www.Dialna.fr
Dès lors, Yasmeen Ghauri rencontrera une grande vague de succès. Elle permettra d’apporter un regard nouveau concernant la femme typée dans le monde de la mode. Elle a permis d’ouvrir les portes de cette industrie sélective à d’autres femmes d’origines variées et de couleurs de peau différentes.
“Aujourd’hui, on voit des défilés de mode réalisés par Virgil Abloh pour Louis Vuitton, ou Rihanna pour Fenty. Ce sont des créateurs.trices qui exigent des personnes racisées sur le cat walk. Mais à l’époque de Yasmeen Ghauri, à part Yves Saint Laurent, Gaultier et Azzedine Alaïa, personne ne voulait voir des gens d’Inde, d’Afrique ou du Moyen-Orient représenter une marque.”
Nora Dialna / www.dialna.fr
Un parcours périphérique qui prend fin en 1996, après un défilé pour Yves Saint Laurent. C’est ainsi, que la jeune femme mettra fin à sa carrière et prendra sa retraite afin de fonder une famille.
