Le 22 avril 2025, la région de Baisaran, proche de Pahalgam dans le Jammu-et-Cachemire, a été frappée par une attaque terroriste d’une violence inédite ces dernières années. Cinq hommes armés ont ouvert le feu sur un groupe de touristes, tuant 28 personnes et en blessant plus de 20. L’attentat a été revendiqué par le Lashkar-e-Taiba, via sa branche locale, le Front de résistance, qui affirme s’opposer aux changements démographiques et à la présence indienne dans la région.
Une réponse indienne immédiate et musclée
Face à cette attaque, considérée comme une provocation directe, l’Inde a immédiatement réagi :
• Suspension du traité sur les eaux de l’Indus, un accord stratégique entre les deux pays depuis 1960.
• Expulsion de plusieurs conseillers militaires pakistanais.
• Restrictions sévères sur l’octroi de visas aux ressortissants pakistanais.

Des échanges de tirs ont rapidement éclaté le long de la ligne de contrôle (LoC), accentuant encore la tension militaire.
Le Pakistan nie… mais réplique aussi
Sans surprise, le gouvernement pakistanais a nié toute implication directe, tout en dénonçant « une tentative de l’Inde de détourner l’attention des tensions internes ». En parallèle, le Pakistan a :
• Fermé son espace aérien aux avions indiens,
• Suspendu une partie du commerce bilatéral,
• Renforcé sa présence militaire dans la région du Cachemire pakistanais.
Une poudrière nucléaire sous haute pression
Ce nouvel épisode marque une escalade dangereuse dans un conflit vieux de plus de 75 ans. Le Cachemire, territoire revendiqué par les deux pays, reste le principal point de friction entre ces deux puissances nucléaires. La communauté internationale a rapidement appelé les deux gouvernements à la retenue, mais sur le terrain, l’angoisse monte.
Avec une opinion publique indienne de plus en plus en colère, et un gouvernement de New Delhi déterminé à répondre « avec fermeté », les risques de confrontation directe ne sont plus à exclure.
Et maintenant ?
L’attaque du 22 avril rappelle une chose : le Cachemire n’est pas un conflit gelé, c’est une blessure ouverte. Et tant que la région restera sans solution politique durable, ces éclats de violence continueront de menacer la paix en Asie du Sud – et bien au-delà.
Inde et Pakistan jouent à un jeu dangereux. Et cette fois, ce ne sont pas seulement les lignes de contrôle qui sont en feu, mais toute une région qui retient son souffle.