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Les gitans : des descendants inattendus du continent sud-asiatique

Les Tziganes, un groupe éthnique qui regroupe les Gitans (ou Roms), les Manouches, les Calés ou encore les Yéniches sont une population nomade d’environ 14 millions de personnes, que l’on peut retrouver dans diverses parties de l’Europe, de l’Asie mineure et même de l’Amérique du Sud !  

Le nom de “gitan” provient d’une confusion sur leur origine. En effet, vers le 15ème siècle, un premier groupe de gitan en provenance de la “Petite Egypte” (région entre la Syrie et Chypre) est arrivé en Espagne et dans le sud de la France. C’est ainsi qu’on les nommèrent, en espagnol, “exipcianos”, “egipcianos”, “egitanos” et plus tard “gitanos” ce qui signifie “gitans”.

Mais en réalité, selon diverses sources historiques, le peuple gitan provient de l’État du Pendjab ou de l’Uttar Pradesh

Les historiens sont certains de l’origine des gitans car leur langue est le romani ! Une langue indo-européenne qui contient de nombreuses homologies dans le vocabulaire et la construction des phrases avec le sanskrit, le punjabi ou encore le sindhi.

Aujourd’hui, le romani est une langue unique qui  s’est enrichie au fil des migrations des peuples gitans. Elle comprend des mots d’espagnol, de grec, d’arménien et également de perse. Ainsi, le dialecte romani se divise en trois branches : le sintikès, le romani des Balkans et le romani vlax. Il n’existe aucune statistique officielle sur le nombre précis de Gitans dans le monde. Cependant, on estime qu’ils sont plus de 10 millions répartis en Europe et même au Brésil.

Mais qui sont réellement les Gitans ?

Selon les sources, les Gitans seraient les descendants d’une population nomade ayant décidé d’elle-même de quitter le territoire indien. Mais également des descendants d’esclaves indiens.

En effet, ils auraient été déportés, entre le 11ème et le 16ème siècle, depuis le nord de l’Inde, par différents Sultans et soldats turcs venus conquérir et pillier les territoires. Devenus esclaves militaires, ils ont dû migrer vers les territoires occupés par les turcs comme l’Afghanistan, l’Arménie ou encore l’actuelle Turquie. Ces 600 000 esclaves militaires de caste et de religion différente étaient utilisés pour leur grande compétence en médecine, en science vétérinaire, en forgerie, en commerce et en art musical. Les turcs les nomment “Cigan”, du persan Tschugan, qui signifie “marchands de chevaux”. C’est ce terme qui a donné le nom de Tzigane.

Plusieurs fois dans l’histoire, ces populations sont persécutées et menacées. Par exemple, elles doivent se déplacer vers la Grèce, l’Arménie et les Balkans à cause des différentes invasions mongols en Asie Mineure.

Carte représentant la migration des esclaves miliatires puis des gitans à travers le temps
(Source : Musée virtuel du protestantisme)

À la fin des différentes périodes de guerre, vers le 13ème, une partie de cette population parvient à acheter son affranchissement en devenant artisans, commerçants ou encore serviteurs auprès de grands seigneurs féodaux. Et c’est au Moyen-Âge, à partir du 15ème siècle que des groupes de Gitans apparaissent en France, en Espagne, en Italie et au Brésil.

Aujourd’hui, les Gitans sont reconnus pour leur tradition. Ils portent un point d’honneur au respect de la famille et des anciens et ont développé une forte appétence pour la musique et la danse. Ils sont également restés une population nomade même si de nombreuses familles ont fait le choix de la sédentarité.

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