Sixtine, rédactrice chez IAMDESI, s’entretient avec Radj, alias Stephan, un talentueux artiste franco-tamoul de 27 ans, évoluant à la croisée de la finance et de la musique. Au cours de cette interview, Radj partage son parcours artistique, son style musical unique baptisé “afrolove”, et dévoile les inspirations qui sous-tendent ses chansons mêlant le français et le tamoul.
Découvrez cette conversation qui témoigne de sa volonté de faire rayonner la culture desi à travers la magie de l’afrolove.
Bonjour Radj ! Très ravie de m’entretenir avec toi dans le cadre de cette interview. Peux-tu te présenter ?
Bonjour Sixtine ! Radj c’est mon nom de scène mais mon vrai prénom c’est Stephan. J’ai 27 ans. Je viens de Chartres en Normandie mais j’ai fait mes études supérieures à Paris. J’ai obtenu un master en finance et maintenant je travaille dans une boîte en tant que responsable financier.
Tu es un artiste franco-tamoul. Présentes-nous un peu ton parcours artistique ainsi que ton style musical.
J’ai toujours été passionné de musique mais ça fait vraiment 4 ans que je suis dedans. Il y a 3 ans je suis parti 1 mois en Inde. C’est à la suite de ce voyage que j’ai décidé de composer et de chanter mes musiques à la fois en français et en tamoul.
Quel genre musical associes-tu à ta musique ?
Je dirai que je fais de l’afrolove. Je veux réunir la communauté sud-asiatique autour d’un style musical un peu différent.
Tu as pu faire des scènes pour faire découvrir ou redécouvrir tes sons au public?
De grandes opportunités se sont présentées à moi et j’ai pu faire quelques showcases à Londres et Biarritz et une autre s’est présenté à moi lors du nouvel an.
Peux-tu nous en dire plus sur certains de tes morceaux ?
J’ai fait des sons très variés. Par exemple, Vaariya, un morceau qui me rend très fier a une vibe sentimentale. Baby mama est un son plus ambiançant. “Kannu Pathu“, sortie le vendredi 19 novembre, à une qualité très professionnelle. Cette chanson a été faite en collaboration avec Sara Kara, une artiste indépendante comme moi.
La musique est un puissant vecteur de message. Quels sont les messages que tu souhaites partager à ton public ?
J’aborde surtout le thème de l’amour. Pour moi, l’amour est plus qu’un simple mot. Je souhaite montrer à tous son importance et ses différents aspects. Je sais que c’est un thème assez populaire chez nous les desi.
Qu’est ce que ça représente pour toi de chanter en tamoul et en français dans tes musiques ?
En mêlant le tamoul et le français, je vise un public desi mais plus largement français. Mes sons visent à promouvoir la culture desi. Je cherche à faire découvrir mes origines qui sont une grande partie de moi.
De quoi tu t’inspires pour écrire tes chansons?
Je partage pas mal mon vécu. L’amour m’inspire beaucoup, pour moi c’est plus qu’un mot et j’essaye de véhiculer ce message. Je veux traiter l’amour dans sa globalité, en partager tous les aspects.
Quelles sont tes sources d’inspiration ?
Je suis très inspiré par des artistes comme Tayc, AR Rahman et Anirudh Ravichander. En termes d’écriture, j’aime prendre exemple sur la façon d’écrire de Soolking.
À quel public tu t’adresses?
Je veux que ma musique parle à tout le monde. Cette singularité de mixer le français et le tamoul dans mes musiques me permet de toucher les deux communautés. Mon public aujourd’hui est surtout composé de femmes entre 17 et 37 ans. Je suis écouté principalement en France bien sûr, mais aussi à Londres et en Inde!
As-tu déjà travaillé avec d’autres artistes ?
Oui, comme je l’expliquais précédemment, j’ai pu travailler avec des artistes indépendants. Avant de lancer ma carrière solo, je faisais partie d’un groupe de musique appelé “Desi Gang”. Nous étions 5 artistes, tous desi. Il y avait des bengali, punjabi, népalais et tamouls.
Ce groupe existe toujours ?
Non, chacun a pris des chemins différents. On avait tous nos vies et c’était devenu compliqué de se rendre tous disponibles en même temps pour bosser sur la musique.
Depuis tu es seul ?
Oui mais je suis accompagné d’un super ingénieur son à Ivry qui a enregistré des gros artistes! Je fais partie d’un label indépendant appelé « Desi Gand », du même nom que l’ancien groupe.
Comment ton entourage voit ta passion ?
Même si au départ mes parents n’étaient pas au courant de ma volonté de faire de la musique, j’ai reçu plusieurs retours positifs de la part de ma famille. Ils me soutiennent beaucoup dans ma musique. Ils m’encouragent à exploiter mon potentiel.
Comment vois-tu ton avenir dans le monde de la musique ?
En plus de mon nouveau son sorti en novembre, je prépare un nouvel OP pour l’année prochaine avec des chansons qui mêleront sonorité tamoule et africaine. Ça sera de l’afro love, chanté par un tamoul. Il y aura entre 6 et 10 sons dans ce nouveau projet.
Tu travailles toujours comme responsable financier, est ce que ce n’est pas trop difficile d’allier ta passion avec ton travail?
Aujourd’hui, ma vie est partagée entre mon métier, ma vie perso et ma passion pour la musique. Je sais qu’un de ces quatre je serais obligé de trancher entre les deux.
Quels sont tes objectifs sur le long terme?
Si j’en ai la possibilité, pourquoi pas écrire un son pour un film tamoul! C’est vrai que la musique a une importance et joue un rôle dans la communication d’un film, et inversement. Ça serait une énorme fierté d’avoir un de mes sons dans un film de l’industrie Kollywood!
On vous laisse découvrir le dernier single de Radj :
Rédactrice passionnée par la culture tamoule.
Journaliste Reporter au Nouveau Détective.