Ces deux derniers jours se tenaient les élections législatives au Pakistan. Aussi importantes que controversées, ces dernières font couler beaucoup d’encre au regard du contexte très particulier de leur mise en place.
Vote, violence et vieilles dynasties…c’est ainsi que se résument les élections législatives qui viennent de se tenir au Pakistan. Les bureaux de vote sont restés ouverts pendant deux jours afin de donner au plus de monde possible l’opportunité de déposer un bulletin.
Alors que le rythme de dépouillement des votes du scrutin de mercredi soulève des interrogations au Pakistan, trois forces politiques se retrouvent dans une lutte serrée : le Parti du peuple pakistanais, la Ligue musulmane du Pakistan, et les candidats indépendants affiliés au PTI, le parti de l’ancien Premier ministre Imran Khan, actuellement en détention.
La compétition reste intense. Vendredi 9 février, aucun des trois camps, y compris celui dirigé par l’ex-Premier ministre Imran Khan, n’a pris de l’avance dans le décompte des sièges pour les élections au Pakistan. Cependant, le processus de dépouillement laborieux n’a fait qu’amplifier les suspicions de manipulation.
À 13 h 30 (8 h 30 GMT), soit plus de 20 heures après la fermeture des bureaux de vote, seuls 81 résultats sur 266 attendus avaient été annoncés par la Commission électorale du Pakistan.
Le Pakistan Tehreek-e-Insaf (PTI) d’Imran Khan n’était pas autorisé à se présenter en tant que parti aux élections de jeudi. Pourtant, selon les résultats préliminaires officiels, les candidats indépendants associés au PTI ont remporté 26 sièges au scrutin législatif, cinq de plus que la Ligue musulmane du Pakistan (PML-N) de la famille Sharif, pourtant considérée comme favorite.
Si ces résultats se confirment, aucun des trois camps ne semble pouvoir obtenir la majorité absolue pour gouverner seul. Le vainqueur devra former un gouvernement de coalition en nouant des alliances, toutes les possibilités semblant être sur la table.