Depuis le jeudi 21 décembre, un avion de la compagnie roumaine Legend Airlines, reliant les Émirats arabes unis au Nicaragua, transportant 303 passagers indiens, a été immobilisé sur le sol français, à l’aéroport de Vatry dans la Marne. Cette mesure a été prise en raison de soupçons de trafic d’êtres humains en bande organisée, signalés de manière anonyme. Des mineurs sont également parmi les passagers, selon l’Agence France Presse.
L’enquête est ouverte sur le trafic d’êtres humains
La préfecture de la Marne et le parquet de Paris ont ouvert une enquête le vendredi, confiée à la Juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée (Junalco). Des contrôles d’identité ont été effectués sur tous les passagers et le personnel, conduisant à la mise en garde à vue de deux individus. Ces derniers sont soupçonnés en raison de la possession de l’ensemble des passeports et d’une importante somme d’argent.
Hypothèses sur l’immigration illégale
Une autre hypothèse soulevée est celle de l’immigration illégale. Les passagers indiens pourraient avoir cherché à se rendre en Amérique centrale pour tenter une entrée illégale aux États-Unis ou au Canada. Depuis plusieurs années, une pratique courante consiste à organiser légalement le voyage des personnes migrantes jusqu’en Amérique centrale par voie aérienne, utilisant ensuite des espaces de facilitation dans des aéroports internationaux en Europe.
La compagnie Legend Airlines affirme ne pas avoir commis d’infraction et envisage de se porter partie civile, voire de porter plainte, en cas de poursuites. Elle explique qu’elle n’a ni le droit ni la possibilité de vérifier les casiers judiciaires des voyageurs.
Prise en charge des passagers par l’ambassade d’Inde en France
Les passagers sont pris en charge par l’ambassade d’Inde en France, qui étudie la situation et veille au bien-être des voyageurs. Une cellule de crise est mise à disposition, offrant des lits individuels, des moyens de restauration, ainsi que plusieurs zones d’attente, toilettes et douches en urgence.
Perspectives en cas de non-suivi de l’enquête
En cas de non-suivi de l’enquête, l’admission des voyageurs indiens sur le territoire français pourrait être envisagée. La loi française stipule qu’un étranger dont l’embarquement vers son pays de destination est refusé peut être maintenu uniquement pendant quatre jours sur le territoire, mais ce délai peut être élargi en raison de diverses raisons, sans dépasser 26 jours.